Ars Cultura

    Tout le monde sait que la criminalité découle de la pauvreté, n’est-ce pas ? Eh bien détrompez-vous car, si l’on en croit les archives de la ville de Venise, rien n’est moins sûr. On y découvre en effet que la petite minorité des nobles, de loin la classe la plus aisée de l’époque, commettait au prorata la plupart des crimes ! On retrouve la même situation à Lyon au XIVème siècle. Autre particularité qui les distinguent des autres détenus, les nobles incarcérés lisaient beaucoup moins de livres que les autres – en d’autres termes ils étaient moins cultivés. On suppose donc que, plutôt que le niveau de richesse, la culture joue un rôle majeur.

    Autre aspect que l’article n’évoque pas : si l’argent octroie du pouvoir, donc de l’influence et une certaine largesse, n’est-ce pas normal de voir les riches recourir à la violence ? N’est-ce pas normal que le pouvoir incite ainsi à se faire justice soi-même, sans avoir à se soucier des répercussions de nos actes ?
    Et si nous avions tout compris de travers ? Et si la violence était donc un signe de… statut social ?

    Source : Jailbirds of a Feather Flock Together, Crémieux Recueil, Aporia Magazine : https://www.aporiamagazine.com/p/jailbirds-of-a-feather-flock-together