Ars Cultura

L’École Des Hommes (citations)

anciennement L’Homme Idéal

  • Stéphane Édouard
  • L’École des Hommes. Stéphane Édouard. 2011.

En flattant celle dont vous convoitez les faveurs, vous affichez vos intentions aussi clairement que si vous les écriviez sur votre front. Le parfait contraire de la séduction, qui consiste – défi à la fois simple et ambitieux – à éveiller l’intérêt de l’autre, et en premier lieu sa curiosité. Comme disait Alain Souchon, pour voir sous les jupes des filles, il faut d’abord jouer à être dupe.

Faire sentir à une femme que l’unique objet de votre intérêt pour elle est situé entre ses jambes est la plus belle raison que vous puissiez lui offrir de ne jamais tomber amoureuse de vous. Et l’effet pervers de la chose, c’est que vous n’en êtes peut-être même pas un, de pervers ! Vous êtes peut-être sincèrement attiré par son intelligence, par sa poésie, ou bien par sa façon de fermer les yeux en dansant. Tant mieux pour vous, mais tant qu’elle n’est pas au courant, vous pouvez vous considérer présumé coupable. Coupable de ne vous intéresser qu’à ses jambes. Et ses jambes, elle s’en servira bientôt : pour les prendre à son cou.

F ne veut pas simplement être désirée, pour la bonne et simple raison que le monde entier la désire déjà. Elle veut avant tout être pensée, comprise et appréciée en tant qu’être unique et singulier, et pour cela valorisée – puis ensuite désirée.

Avant de se sentir désirée, une femme a envie de se sentir conquise, pas offerte sur un plateau d’argent par la maîtresse de maison, comme un morceau de brie coulant, entre la salade et le dessert.