Est-ce que nos ancêtres avaient plus de volonté que nous ? Peu probable. Est-ce que les français, qui ont l’IMC le plus bas d’Europe avec les italiens, ont plus de volonté individuellement que les américains ? Peu probable.
Est-ce que nos ancêtres mangeaient moins gras que nous ? Est-ce qu’ils faisaient plus d’activité physique ? Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce n’est pas le cas.
Pourquoi l’abondance du début du XXè siècle n’a-t-elle pas provoqué d’obésité dans les pays développés ? Pourquoi l’obésité a explosé depuis la fin des années 70, alors que les fast food existaient déjà ? Pourquoi tant de personnes quittant le territoire américain perdent du poids sans changer leurs habitudes de consommation ?

En un mot comme en cent, l’obésité et ses causes restent un véritable mystère. Aucune théorie ne convainc. Mais le collectif Time Mold Slime Mold est bien décider à tirer cette affaire au clair.
Leur enquête longue et passionnante reprend le corpus scientifique avec méthode et bon sens. Plusieurs pistes : la concentration de lithium dans l’environnement ou encore l’effet quasi-magique des patates sur la satiété. Et ils creusent ces pistes : une étude sur la consommation de pommes de terre (the potato diet) et une autre sur le rôle du potassium dans l’alimentation (nutriment dont la pomme de terre est riche) ont été menées avec succès !

À consulter ici : https://slimemoldtimemold.com/2021/07/07/a-chemical-hunger-part-i-mysteries/

Israël compte aujourd’hui plus de 3,0 enfants par femme, le plus haut taux de natalité du monde développé. C’est un pays avec une population plus urbanisée et des femmes plus éduquées que la moyenne. Nos démocraties libérales, pourtant similaires sur bien des aspects, font piètre figure en comparaison. C’est d’ailleurs le lot commun pour tous les pays développés : n’en déplaisent aux malthusianistes de tous bords, c’est bien la grande dépopulation qui nous menace. Les projections des Nations Unies sont sans équivoque.

Mais il y a en Israël une différence majeure avec nos sociétés que relève Ryan McEntuch sur Pirate Wires : la guerre religieuse. Les franges les plus “déterminées” de cette théocratie sont habitées d’un projet biblique qui n’a aucun équivalent dans le monde. Et si c’était précisément cet aspect là, cette ferveur religieuse belliciste, qui expliquait la natalité extraordinaire de ce petit pays de 9 millions d’habitants ? D’après les recherches à ce sujet¹, on est en droit de le penser :

This points to a worrisome conclusion. If it is indeed this strong social cohesion that can reignite fertility rates, let’s be honest: liberal democracies face an uphill battle.

À consulter ici : https://www.piratewires.com/p/vanishing-people-the-population-crisis?s=w

Jetez donc un oeil à la série « This is what I eat » de Guppy sur Twitter.
Il y a dans l’agencement nu et propre des aliments dans l’assiette de l’anglois qui renvoie à une caractéristique de son être profond. Une forme de simplicité de l’esprit. Un fil documentaire fascinant pour le français, qui y verra des viandes sans sauces et des légumes sans crème.

À consulter ici : https://twitter.com/search?q=this%20is%20what%20i%20eat%20from%3Aw_guppy

Richard Hanania parle de la résilience des sociétés libérales occidentales en comparaison notamment à la société chinoise qui, à l’heure actuelle, est toujours embourbée dans une politique sanitaire absolument démente où chaque citoyen est noté selon son degré d’obéissance aux règlementations Covid. En dernière instance, la soi-disante « superpuissance » chinoise préfère s’assurer coûte que coûte de maintenir le contrôle de sa population quitte à saborder son économie et sa production.

Noah Smith last year noticed the crackdown on business and asked whether perhaps Xi simply isn’t very competent. But it may be simply a matter of him not caring all that much about economic growth. If you assume his priorities are maintaining control…he looks like a genius.

À consulter ici : https://richardhanania.substack.com/p/the-year-of-fukuyama

Est également paru un article intéressant de Roon qui met en exergue le language textuel comme interface ultime de la technologie, des systèmes UNIX d’antan à l’apprentissage des intelligences artificielles modernes. On peut sans doute dresser un parallèle entre cette interface texte sur laquelle se base la construction des systèmes informatiques complexes et le médium du livre sur lequel se base les fondements culturels d’une civilisation : l’une met en lien les programmes entre eux et l’autre relie les générations et les peuples entre eux par le même biais, celui d’une forme simplifiée et « quantifiable » du langage humain, c’est-à-dire le language écrit.

À consulter ici : https://scale.com/blog/text-universal-interface

Et on finit sur ce magnifique tweet² du même auteur, de l’optimisme de ceux qui se sentent l’envie et le devoir de faire bouger les choses :